Ielles ont de 12 à 14 ans, choisissent leurs vêtements, leur coiffure et mordent à pleines dents dans la mode rockers, new wave, ska, punk...
Des boums s’organisent. Lors de l’une d’elles, Violaine De Villers, réalisatrice et Daniel Locus, photographe, les invitent à se faire photovidéographier.
Ces portraits successifs et singuliers à la fois sont enregistrés sur le vif, sans répétition. Rien ne se recommence et ça va de soi. Le plus dur est sans doute de se confronter seul, face à l’objectif, sans l’appui du groupe.
Parfois provocants, parfois superbes, ielles sont en quête de leur identité propre.
Le narcissisme adolescent les atteint déjà.
Par ailleurs, ces boums sont l’occasion pour elleux de vérifier la réplique de leur propre image chez leurs copains et de s’initier au charme, à la séduction.
Ce soir là, ils ont soigné tout particulièrement leur aspect extérieur, cet apparat de la fête.
Tandis que les portraits de Daniel Locus sont épinglés en image fixe, Violaine De Villers témoigne de l’autre jeu. Celui de la mise en scène, le jeu d’attitudes auxquels iellles se livrent à leur gré dans un espace limité.