6 fenêtres, Soit disposées 6 X 6 qui diffusent potentiellement 36 saynètes relativement simples : des actions, des gestes, parfois avec des objets, des postures, des mimiques etc., sur fond de couleurs criardes, plus éclatantes encore une fois pixellisées.
Autant de petites histoires, simples et précises, facilement reconnaissables, qui parfois se ressemblent, mais qui toujours s’avèrent ambiguës, déroutées par une perturbation intérieure au récit qui parasite l’évidence du message.
Il y a dans ces saynètes la récurrence d’un esprit burlesque, assumant entièrement sa portée critique à l’égard des ordres établis, y compris celui de son propre médium. Comme si la communication générait ses propres “bruits’’, qu’elle se révoltait contre l’univocité des codes médiatiques et hurlait la polysémie inhérente aux images.
36 fenêtres, c’est aussi 36 histoires sonores qui dansent avec les images. Airs de musique, plus ou moins connus et intériorisés, sons ou paroles éventuellement reconnaissables, bruits concrets, onomatopées etc.
Autant de stimulations auditives qui s’enchaînent et se mélangent, se parasitent et s’occultent, sans jamais dire vraiment quelque chose de clair et de simple. Pis, les sons ne suivent pas exactement les images ; ils dansent en permanence à contretemps ou en retard, accentuant l’impression de transe démentielle qui semble gagner l’installation.